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la nécessité de nouveaux débouchés subsiste, les anciens ne suffisant pas. Les femmes envahissent tout ?… Qu’est-ce que cela prouve ?… Qu’on ne les épouse plus. Quelques-unes aimeraient autant le métier de mère de famille, mais elles n’ont pas le choix ». En faveur de la culture féminine, Thérèse Bentzon invoquait « ce bonheur rare qui consiste pour deux époux à pénétrer dans l’intelligence, dans l’âme l’un de l’autre, à penser ensemble comme feraient deux amis[1] ».

Dans Tchelovek, qu’elle écrivit douze ans plus tard, elle semble en apparence se donner un démenti. Ce roman, si vrai et au fond si douloureux, peint l’antagonisme qu’inspire à l’homme le travail de la femme, surtout quand intervient entre époux la rivalité d’une même carrière. « Trop de talents ne servent

  1. Émancipée (1887).