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voulait qu’on occupât sans cesse leur activité surabondante et que la couture, les soins du ménage en absorbassent une bonne part. Elle se refusait à détourner la femme de ce foyer où seront toujours ses meilleures joies et ses premiers devoirs. Les romans où elle a traité ces questions, aboutissent tous à cette conclusion. Émancipée, cette touchante histoire d’une jeune doctoresse, si belle et si courageuse dans sa pauvreté, s’achève sur un tableau d’heureux ménage : « La vraie femme préférera toujours un amour vrai et la vie de famille à l’indépendance dans l’isolement ». Il est curieux, en lisant cette nouvelle, de mesurer le chemin parcouru depuis. Mais auprès du spirituel croquis du salon féministe où les théosophes coudoient déjà les suffragettes, certains raisonnements pour défendre les femmes « qui aspirent à faire quelque chose » ont gardé toute leur valeur. « Il faut vivre ;