tion féministe, très sages et très sensées, méritent une place à part. Naturellement sympathique à tout effort pour assurer aux femmes cette dignité de la vie par le travail, dont elle-même était un si remarquable exemple, elle demandait, sans fracas, sans exagération, le développement et l’emploi complet de leurs facultés intellectuelles et morales. Pour Mme Bentzon, comme pour E. Faguet[1], « le féminisme sérieux est une insurrection de la femme contre elle-même et contre ses propres défauts ». Il doit tendre, sans rien lui ôter de son charme, à lui donner une éducation forte, un caractère ferme. Thérèse Bentzon voulait qu’on inculquât aux jeunes filles des habitudes de solides lectures, de travail personnel qui les forçassent à se donner de la peine pour comprendre, à ne pas accepter de jugements tout faits. Elle
- ↑ E. Faguet : Du féminisme.