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rieux pour qu’elle pût se soustraire aux appels continuels faits à son temps, à son dévoûment. L’éloignement de Paris devenait un obstacle, en n’étant pas, comme elle l’avait espéré, une défense. Combien d’inconnus mêmes se croyaient le droit de recourir à son inlassable obligeance, ce qui entraînait des visites, des correspondances, des démarches sans fin ; « Ah !.. chère amie, le cri de désespoir que vous poussez dans votre dernière lettre, je pourrais m’en faire l’écho. Et vous êtes jeune, vous avez tout l’avenir devant vous ! Tandis qu’on m’arrache à moi mes dernières années d’imagination et de forces intellectuelles[1] ».

Les travaux nombreux qu’elle publia, pendant cette période, ne trahissent cependant ni lassitude ni surmenage. Elle se retrempait dans le travail ; elle avait

  1. Lettre à Miss Grace King.