Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

presque toujours celui de Mme Bentzon. Mais diverses raisons de famille et aussi le besoin de mettre son travail à l’abri de dérangements trop fréquents la décidèrent, en 1895, à s’établir pendant de longs mois à la Ferté-sous-Jouarre, une de ces douces villes de l’Île de France, toutes parfumées de souvenirs historiques. Elle en aimait les environs gracieux. « Vous rappelez-vous ?… (écrivait-elle dans ses derniers jours), nos promenades aux bords de la Marne ? Je vivais alors ! ». Elle y avait souvent évoqué Bossuet, traversant la Ferté pour aller à l’abbaye bénédictine de Jouarre, visiter la sœur Cornuau et Mme d’Albert de Luynes, auxquelles il a écrit de célèbres Lettres de Direction. Le monastère fut détruit en 1793, mais le bourg de Jouarre domine toujours la vallée. Mme Bentzon se plaisait à y mener ses amis voir les belles cryptes du xi° siècle qui gardent les tombes encore