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très prudente et très avisée[1] ». Durant ces quelques mois, les visions curieuses et neuves s’étaient accumulées sans confusion : séjour en Petite Russie où elle vit de près les paysans ; visite enthousiaste à Tolstoï ; délicieuse excursion en Crimée ; étude de la femme russe dans les milieux les plus divers ; enquête sur l’éducation des jeunes filles, demoiselles des Instituts de Noblesse ou étudiantes des Universités. Tout cela, raconté et commenté par elle, demeure un des livres les plus attachants qui existent sur ce pays difficile à connaître et que de tragiques événements ont depuis bouleversé. Sa dernière nouvelle, gaie et piquante, « La fin d’une idylle », reproduit d’après nature, la vie seigneuriale, aujourd’hui anéantie, avec une telle vérité qu’elle pouvait écrire : « Les Russes ne comprennent pas comment j’ai tou-

  1. E. Faguet. Du Féminisme.