Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toujours pleine, et vraiment le public me paraît, non seulement enthousiaste, mais appréciateur et intelligent[1] ». Elle prolongea seule au Canada un séjour dont les impressions se traduisirent dans un livre charmant[2]. « En navigant sur le Saint-Laurent et le Saguenay (dit une de ses lettres), je suis ramenée à notre promenade sur le Mississipi. Depuis le départ des Brunetière, je me suis transportée, du château Frontenac, chez les bonnes Sœurs Hospitalières établies à Québec par la duchesse d’Aiguillon, nièce de Richelieu. Je suis gâtée, je vis dans une atmosphère tout ecclésiastique ; je visite chaque jour plusieurs couvents et je fais quantité d’excursions qu’un assez beau temps favorise… Mes robes, (ajoute-t-elle plaisamment) — et j’en avais ap-

  1. Lettre à Miss Grace King.
  2. Nouvelle France et nouvelle Angleterre.