Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

charme pénétrant : « Jamais botte de roses ne fut plus éclatante que celle offerte à Thérèse qui voulut la porter seule. Elle aime les fleurs et leurs parfums avec passion. Que n’aime-t-elle pas au reste : idées, personnes, bêtes et choses ? Elle a une plénitude de vie merveilleuse[1] ».

C’est là une évocation aussi vivante que gracieuse de celle qui fut constamment prodigue d’elle-même, ayant à un degré rare le génie de l’amitié. Dans le recul des jours enfuis, elle apparaît ainsi, avec cette ardeur sereine, cette large sympathie accueillante pour tous, prête à donner son temps précieux, ses conseils, ses efforts dès qu’elle voyait le moyen d’être utile, enfin avec cet esprit ouvert à toutes les idées qui lui paraissaient nobles et généreuses. S’il arrivait à ses enthousiasmes d’être parfois

  1. Lettres de Gabrielle Delzant.