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la plantation se suffit à elle-même comme un petit empire[1] ».

Son souvenir demeura cher à ses hôtes, tandis que lui restait délicieux celui des grandes forêts, des champs de trèfle blanc aux bords de la Rivière Noire, et du village de bois peint, abritant les maîtres et les nègres de l’exploitation. Miss French écrivait treize ans après, en apprenant que Thérèse Bentzon n’existait plus : « Nous, ses amis étrangers, nous l’avons aimée avec gratitude. Aucun autre critique de nos mœurs n’a pénétré comme elle sous notre culte superficiel de l’argent, la vraie âme américaine, si indomptable, mais si tendre, si romanesque et sentimentale au fond… Je ne puis vous dire le plaisir qu’elle nous a donné, quand elle était chez nous en Arkansas. Nous l’avons admirée à

  1. Lettre à Miss Grace King.