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Un écrivain américain, qui l’avait bien comprise, Hamilton Mabie, lui décerna après sa mort cet éloge : « Elle fut pour nous la personnification de tout ce qu’il y a de meilleur en France : caractère, intelligence, largeur de vues, charme d’esprit et de manières, et cette maturité sereine qui avait ses racines dans une antique et profonde civilisation. La justesse pénétrante de son coup d’œil, l’habileté qui la faisait remonter aux sources, derrière des conditions de vie si différentes du milieu où elle avait grandi, tout cela était exceptionnel. Nul Européen ne nous a interprétés avec une sympathie si fine, et n’a donné de notre vie intérieure une version plus amie. »

Dans ce voyage si fécond en impressions vives, plusieurs points rayonnaient : Boston et sa société intellectuelle et distinguée qui l’accueillit en amie d’ancienne date, la Nouvelle Orléans où