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d’osciller entre Paris et la campagne ; elle entreprendra enfin de longs et importants voyages qui transformeront et élargiront le domaine de son talent.

Dans la préface de Constance, Brunetière a dit d’elle « que peu de femmes ont fait autant pour la revendication des droits de leur sexe ». Sa nature la portait trop vivement à aider les autres, pour ne pas l’intéresser à ce développement soudain des œuvres sociales qui a marqué la fin du siècle dernier. Elle se préoccupait de ce mouvement, surtout en ce qui concernait les femmes. La maturité de son expérience, écartant un peu le roman, sans y renoncer, la portait vers les faits et les questions d’utilité pratique. Elle eut l’idée d’une enquête sur la condition des femmes en divers pays, qu’elle eût étendue davantage — elle avait songé à la poursuivre en Égypte et à Constantinople — si la maladie ne lui eût interdit trop tôt les voyages lointains.