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chez celle-ci, était bien moderne dans le meilleur sens du mot, c’était une individualité très ferme qu’elle ne laissa jamais entamer, c’était aussi le respect qu’elle avait des croyances, des opinions d’autrui, tout en conservant l’intégrité de sa foi et la solidité de ses principes[1] ». En traçant ce beau portrait, Mme Bentzon a fait aussi le sien.

Elle rencontra, au début, dans son milieu littéraire, certains adversaires des croyances chrétiennes. Son œuvre prouve qu’elle n’en subit pas l’influence. Habituée à entendre de tout temps discuter librement autour d’elle les questions religieuses les plus complexes, inclinée d’ailleurs par son métier de critique à tout examiner, elle les discutait parfois, y apportant les tendances libérales de sa pensée ; mais la

  1. Th. Bentzon : Préface aux Lettres de Gabrielle Delzant.