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mettre en relief les ressemblances plutôt que les divergences entre sa foi et la leur, persuadée que la meilleure manière de travailler à l’union est d’abord de s’efforcer de s’estimer et de se comprendre. Constance, où figurent des protestants et des catholiques, est caractéristique de cette largeur d’âme. Pour elle, le sentiment religieux intense était à lui seul un mérite des plus élevés.

Précisément parce qu’elle fût l’opposé d’une libre-penseuse, on peut dire d’elle ce qu’elle a si bien dit de Gabrielle Delzant : « Aucune femme n’eût pareil sentiment de la liberté. Elle y tenait pour elle-même et l’accordait pleinement au prochain, en donnant volontiers ce nom à ceux qui différaient le plus de convictions avec elle… Dès le xviie siècle, on trouve de ces chrétiennes aimables qui portèrent dans le monde les grâces d’une haute et lumineuse intelligence ; mais ce qui,