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pour la première fois l’idée qu’une fleur peut émouvoir, consoler, aider ». Au jardin, elle disait à son amie qui voulait couper une rose : « Laissez-là ! elle s’effeuillerait », comme elle eût défendu une créature vivante.

Quand elle fut partie, seule et triste, Gabrielle Delzant retrouva dans sa chambre son Nouveau Testament qui s’ouvrit de lui-même à cette page, souvent relue, de l’Évangile de saint Jean. « Je vous ai dit ces choses, afin que vous trouviez la paix en moi. Vous aurez à souffrir des afflictions ; ayez confiance, j’ai vaincu le monde ».

Son âme avait cherché l’unique appui solide. Les pensées qui la dominèrent alors, se reflètent dans le beau roman de Constance, qui porte l’empreinte de la cruelle séparation dont il fut précédé. Elle l’écrivit à Parays en 1890, et y mêla cette Gascogne qu’elle aimait. C’est dans la vieille ville de Nérac et dans sa campagne