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MADAME IDA PFEIFFER

une vive impatience de rentrer chez elle, et ses amis de Berlin, chez qui elle s’était arrêtée, s’aperçurent qu’elle éprouvait le pressentiment de sa mort prochaine. On la transporta à Vienne chez son frère Charles Reyer, et pendant les premiers jours l’influence de l’air natal parut la rétablir ; mais cette amélioration ne dura pas ; sa maladie, un cancer au foie, suite probable des terribles fièvres de Madagascar, se manifesta avec une violence nouvelle. Durant les derniers jours de son existence, on lui administra des narcotiques pour atténuer ses souffrances aiguës, et, dans la nuit du 27 octobre 1858, elle expira doucement, comme si elle ne faisait que s’endormir.