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qui, dès cette époque, faisaient de leur ville le foyer du libéralisme canadien. Tandis que la capitale politique de

    depuis la conquête du Canada par l’Angleterre, en 1759. Alors les premiers ne comptaient pas plus de sept à huit mille âmes dans le pays qu’ils occupaient sous le nom de Haut-Canada, à l’ouest de Montréal. De récentes statistiques nous montrent leur progression vraiment fabuleuse :

    1814 ............ 95 000
    1824 ............ 151 097
    1829 ............ 198 440
    1832 ............ 261 060
    1834 ............ 320 693
    1836 ............ 372 502
    1842 ............ 486 055
    1848 ............ 723 292
    1852 ............ 952 054
    1855 ............ 1 005 121
    1860 ............ 1 060 305

    Quant au Bas-Canada, il a suivi l’échelle suivante :

    Lors de la conquête, soixante mille Français à peine l’habitaient. À partir du premier recensement anglais on trouve :

    1825 ............ 423 610
    1827 ............ 471 876
    1831 ............ 511 920
    1844 ............ 690 782
    1852 ............ 890 661
    1855 ............ 930 207
    1860 ............ 1 000 044

    M. Chauveau, surintendant de l’instruction publique au Canada, accompagne ces chiffres d’observations très-judicieuses.

    « Si, dit-il, l’on considère que cet accroissement est presque entièrement dû à la multiplication par le seul effet des naissances de