Page:Chevalier - Les derniers Iroquois, 1863.djvu/309

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 301 —

« À peine Adraste fut mort que tous les Dauniens, loin de déplorer leur défaite et la perte de leur chef, se réjouirent de leur délivrance ; ils tendirent les mains aux alliés en signe de paix et de réconciliation. Métrodore, fils d’Adraste, que son père avait nourri dans des maximes de dissimulation, d’injustice et d’inhumanité, s’enfuit lâchement. Mais un esclave, complice de ses infamies et de ses cruautés, qu’il avait affranchi et comblé de biens, et auquel il se confia dans sa fuite, ne songea qu’à le trahir pour son propre intérêt. »

Des petits trous, imperceptibles à moins d’être prévenu et de tenir le feuillet devant une lumière vive, avaient été faits sur différentes lettres.

Numériquement, elles représentaient, en comptant depuis la première de la première ligne, les lettres 17, 23, 50, 79, 89, 114, 168, 218, 225, 227, 245, 258, 272, 361, 388, 389, 395, 402.

Réunies ensemble et agencées de façon à former des mots, ces lettres signifient « merci, vous êtes bonne. »

Ce n’était guère, pour un cœur passionné comme celui de Léonie ; et pourtant elle se sentit transportée de joie.

L’amour se contente de si peu, quand longtemps on lui a refusé tout ! Du reste ce sentiment étrange vit de famine et meurt d’abondance.

Près du lit de Ni-a-pa-ah, mademoiselle de Repentigny avait fait connaissance de Jean-Baptiste le sourd-muet, qu’elle avait trouvé, un matin, familièrement installé