Page:Chevalier - Les derniers Iroquois, 1863.djvu/231

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 223 —

paraissait flotter entre diverses résolutions, car tantôt il tournait les yeux vers le cottage de madame de Repentigny, et tantôt sur le meeting.

S’arrêtant enfin à une détermination, il prit, dans la bourse de vison qui pendait sur sa poitrine, suivant l’usage indien, un crayon, une feuille de papier, et il écrivit sur son genou.

Ce travail terminé, il le relut avec soin, plia le papier en forme de lettre, le cacheta et y mit la suscription :

Mademoiselle,
Mademoiselle Léonie de Repentigny,
à
Saint-Charles.

Pour une petite pièce de monnaie, il fit ensuite porter le billet à son adresse.

Léonie venait de changer de costume, quand on le lui remit, en annonçant que sir William, arrivé depuis une demi-heure, était allé rendre ses devoirs à sa mère.

Surprise à la réception de ce billet, dont l’écriture ne lui semblait pas étrangère, la jeune fille le décacheta avec une certaine émotion.

Ses yeux volèrent aussitôt à la signature.

Paul, disait cette signature.

— Paul ! Paul ! je ne connais point de Paul, murmura Léonie, en parcourant la missive.