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diens, si passionnés pour les distractions, négligeaient leurs plaisirs.

Tout le monde avait promis de venir ; à l’exception des époux Cherrier, personne ne vint de Montréal.

Pour avoir lieu tout à fait en famille, le dîner n’en fut pas moins gai.

Enchantée de voir sa mère souriante, et, en apparence, bien portante, Léonie témoigna sa joie par cent folies aimables.

Entre autres, elle se déguisa secrètement avec un costume d’homme que sa cousine Louise s’était fait faire pour accompagner Xavier dans ses excursions, et elle parut ainsi au dîner. Ce déguisement ne contribua pas peu à réjouir les assistants.

— Ma foi, chère espiègle, vous devriez prendre ce costume pour aller demain à l’assemblée, lui dit Cherrier en se promenant avec elle dans le parc, après le repas.

— Tiens, mais ce serait original !

— Est-ce convenu ?

— Oh ! maman ne le permettrait pas.

— Qui le lui dira ?

— Vous êtes charmant, mon cousin, vous avez réponse à tout.

— Et vous, vous faites le plus ravissant cavalier que je sache !

— Oh ! un superlatif à la sir William ! s’écria la jeune fille en riant aux éclats.