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incertaine à son éclosion. Elle se manifeste par des troubles partiels aux élections, par des meeting tumultueux, par l’adoption de résolutions qui condamnent violemment les mesures administratives.

L’exécutif répondit en faisant arrêter la plupart des moteurs de ces résolutions.

L’Angleterre s’émut ; mais, suivant l’habitude, son émotion se dissipa en speeches plus ou moins parlementaires. Whigs et tories tirent provision de capital politique, pour se grandir dans l’esprit de leurs commettants.

On n’essayait toujours aucune réforme propre à mettre un terme aux dissensions du Canada ; mais on hasardait tout pour les aggraver.

Des élections législatives eurent lieu. Elles amenèrent à la chambre un grand nombre de jeunes gens animés par des idées libérales.

« MM. de Bleury, La Fontaine, Morin, Rodier, et autres nouvellement élus, voulaient déjà que l’on allât beaucoup plus loin que l’on ne l’avait encore osé. Il fallait que le peuple entrât enfin en possession de tous les privilèges et de tous les droits qui sont son partage indubitable dans le Nouveau-Monde ; et il n’avait rien à craindre, en insistant pour les avoir, car les États-Unis étaient à côté de nous pour le recueillir dans ses bras, s’il était blessé dans une lutte aussi sainte.

« Ils s’opposèrent donc à toute transaction qui parût