Page:Chevalier - Les derniers Iroquois, 1863.djvu/127

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 119 —

— Volontiers, my dear, très-volontiers ; appelez-la la Messagère, dit-il en jetant un regard ironique à Cherrier.

— Moi, dit Léonie, je la nommerais Délivrance.

— Délivrance ! Oui, c’est cela, dit Xavier ; en se tournant vers sa femme.

— Ah ! le maladroit ! elle ne le mérite que trop ce nom ! s’écria Léonie.

Cherrier, qui n’avait cesse de tenir la tourte, venait de la laisser échapper, comme par mégarde, et elle s’envolait à tire d’ailes.

— Oh ! grondez-moi bien fort, car je suis un nigaud ! Mais, ma chère cousine, je vous aurai une autre colombe.

— Une autre, je ne m’en soucie guère ; c’est celle-là que je voulais, dit la jeune fille d’un ton boudeur.

L’entretien roula sur ce sujet jusqu’à ce qu’ils arrivassent à Lachine, charmant village sur le bord du Saint-Laurent.

La Compagnie de la baie d’Hudson y a ses entrepôts, et le gouverneur de cette Compagnie sa résidence habituelle.

— Avec votre permission, nous descendrons chez nous, dit Xavier en s’adressant à madame de Repentigny.

— Quoi ! vous ne viendriez pas jusqu’à Caughnawagha !