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souriait sur son visage, et ne paraissait pas âgée de plus de vingt-six à vingt-huit ans.

Après avoir longé la rue Sherbrooke, leur voiture tourna dans la rue Saint-Denis, qu’elle descendit rapidement, côtoya le Champ-de-Mars, situé derrière le Palais de Justice, et vint s’arrêter au coin des rues Saint-Paul, de Bon-Secours, où s’élève l’église de ce nom, tout près du marché et de l’hôtel de ville, monument qui ne manquerait pas d’une grandeur imposante si, par une inconcevable incurie, trop commune au Canada, il n’était resté inachevé.

L’église de Notre-Dame-de-Bon-Secours est en grande vénération parmi les Canadiens. Petite, étroite, mais richement décorée, elle ouvre sur la rue Saint-Paul et son chevet regarde le Saint-Laurent, vis à vis de l’île Sainte-Hélène[1].

Les bateliers catholiques n’oublient jamais de se signer en passant devant cette chapelle, et les marins y vont prier avant de partir pour un voyage.

Leurs dévotions terminées, les deux dames retournèrent chez elles.

En rentrant, elles trouvèrent sir William qui était venu prendre des nouvelles de Léonie.

  1. Le clergé catholique a joué un rôle prépondérant dans la colonisation canadienne ; aussi n’est-il pas étonnant qu’on trouve une si abondante quantité de noms de saints et de saintes pour désigner les localités.