dit qu’il en possédait une quelque part dans le nord de Londres.
— Tant mieux ! gronda le secrétaire en commençant l’ascension de la grille, tant mieux, nous le trouverons chez lui.
— Non, ce n’est pas cela, dit Syme en fronçant les sourcils. J’entends des bruits épouvantables, comme des diables qui riraient, qui éternueraient ou qui moucheraient leurs diaboliques nez.
— Ses chiens qui aboient, tout simplement… dit le secrétaire.
— Pourquoi pas ses scarabées qui aboient ! fit Syme avec colère, ou ses limaces, ou ses géraniums qui aboient ! Avez-vous jamais entendu des chiens aboyer de la sorte ?
Il éleva la main pour commander le silence. Du fourré retentissait un hurlement lent, nasal, qui semblait se glisser sous la peau, qui donnait la chair de poule, un long hurlement qui faisait vibrer l’air indéfiniment.
— Les chiens de Dimanche ne sont pas des chiens ordinaires, dit Gogol en frémissant.
Syme avait sauté de l’autre côté de la grille.
— Écoutez ! fit-il après avoir lui-même prêté l’oreille, sont-ce là des chiens ?
Un cri, étouffé à demi, douloureux comme d’une bête qui proteste contre une douleur soudaine, puis, au loin, un long mugissement de trompe.
— Il est tout naturel que sa maison soit infer-