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III

LES PAS ÉTRANGES

Si vous rencontrez un membre du club des « Douze Vrais Pêcheurs », entrant au Vernon Hôtel pour assister au dîner annuel de cette assemblée select, vous remarquerez, lorsqu’il enlèvera son pardessus, qu’il porte un habit vert. À supposer que vous ayez la stupéfiante audace d’adresser la parole à ce demi-dieu, et que vous lui demandiez pourquoi il a adopté cette couleur, il vous répondra probablement que c’est afin de ne pas être pris pour un garçon de café. Vous vous retirerez confus. Mais vous laisserez derrière vous un mystère digne d’être éclairci et une histoire digne d’être contée.

Si (pour ne pas quitter cette veine d’invraisemblables conjectures) vous rencontriez jamais un doux petit prêtre, plein de zèle, répondant au nom du Père Brown, et si vous lui demandiez ce qu’il considère comme le plus heureux hasard de sa vie, il vous répondrait, sans doute, que la