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que quelque chose d’horrible venait de se produire remplit la rue de mauvaises nouvelles — d’autant plus mauvaises que personne ne pouvait dire ce que c’était. Deux hommes seulement restèrent immobiles, après cette brusque commotion : le beau prêtre d’Apollon, sur son balcon, et le laid prêtre du Christ, dans la rue, en dessous de lui.

Enfin la haute taille de Flambeau apparut sur le seuil, et son énergie titanique domina la foule. Hurlant de toutes ses forces, comme une sirène de navire, il cria à quelqu’un et à tout le monde de chercher un chirurgien. Lorsqu’il rentra dans le hall encombré par la foule, son ami, le Père Brown, se faufila humblement derrière lui. Tandis qu’il se baissait pour se frayer un passage, il pouvait encore entendre la superbe cadence de la voix du prêtre solaire continuant à invoquer le dieu bienheureux, protecteur des sources et des fleurs.

Le Père Brown rejoignit Flambeau et une demi-douzaine d’autres hommes à l’endroit où l’ascenseur descend généralement. Mais l’ascenseur n’était pas descendu. Quelque chose d’autre était descendu, quelque chose qui aurait dû descendre par l’ascenseur.

Depuis quelques minutes, Flambeau regardait le corps sanglant de cette belle femme qui niait l’existence de la tragédie. Il n’avait jamais douté que ce fût Pauline Stacey et, quoiqu’il eût envoyé chercher un médecin, il ne doutait pas non plus qu’elle fût morte.

Il ne pouvait plus se rendre compte exacte-