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n’avait jamais été son fort. Mais il acquiesça avec empressement à cette proposition, trop heureux de montrer les splendeurs gothiques de son église à un visiteur susceptible de plus de sympathie que le forgeron presbytérien et le cordonnier athée.

— Très volontiers, répondit-il, entrons par cette porte.

Et il gravit les degrés vers l’entrée latérale. Le Père Brown se préparait à le suivre, lorsqu’il sentit quelqu’un lui toucher l’épaule. Il se retourna et vit, derrière lui, la sombre et maigre silhouette du docteur.

— Monsieur, dit le médecin, la voix dure et l’œil soupçonneux, vous semblez connaître quelque secret dans cette sombre affaire. Puis-je vous demander si vous comptez le garder pour vous ?

— Mon cher docteur, répondit le prêtre, souriant plaisamment, un homme de mon métier conservera naturellement pour lui ce dont il doute, puisqu’il est constamment obligé de garder pour lui ce dont il est certain. Mais si vous croyez que j’ai manqué aux devoirs de la politesse en gardant le silence, j’irai jusqu’à l’extrême limite que me permette mon ministère. Je vous fournirai deux données très importantes.

— J’attends, monsieur, dit le docteur, l’air tragique.

— D’abord, dit le Père Brown avec calme, l’affaire rentre entièrement dans votre département. Elle appartient à la science physique. Le forgeron