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une vieille maison, très anglaise et très suburbaine, comme on en trouve encore à Clapham. Elle semble néanmoins avoir été surtout construite pour les chaleurs. Lorsque l’on considère sa façade blanche et ses persiennes, on songe vaguement à des pugarees et même à des palmiers. Je ne puis pénétrer la cause de cette impression ; peut-être est-ce parce qu’elle fut construite par un Anglo-Indien.

Si vous passiez devant cette maison, vous ne pourriez, comme je l’ai dit, en détacher le regard. Vous sentiriez qu’elle cache un mystère. Et vous n’auriez pas tort, comme la suite le montrera. Car voici l’histoire, l’histoire des étranges événements qui s’y déroulèrent, à l’époque de la Pentecôte, en 18…

Si vous aviez passé devant l’habitation en question, le jeudi avant la Pentecôte, vers quatre heures et demie, dans l’après-midi, vous eussiez vu s’ouvrir la porte d’entrée. Le Père Brown, prêtre de la petite église de Saint-Mungo, en sortit, fumant une pipe, en compagnie d’un de ses amis, un Français de haute taille, du nom de Flambeau, fumant une mince cigarette. Vous auriez pu remarquer autre chose encore, lorsque s’ouvrit la porte d’entrée de la maison verte et blanche. Celle-ci présente certaines particularités qu’il me faut décrire, avant d’aller plus loin, non seulement pour que le lecteur puisse comprendre le drame qui s’y déroula, mais aussi pour qu’il puisse se représenter ce que révéla cette porte, lorsqu’elle s’ouvrit.

La maison était construite en forme de T,