que dans les pâtisseries. Il était en train de placer au centre de la table, avec d’infinies précautions, l’énorme gâteau couvert de sucre blanc, qui avait fait, jusque-là, le plus bel ornement de la vitrine.
— Que faites-vous donc là ? demanda-t-elle.
— Mon devoir, ma chère Laure, répondit-il.
— Oh ! cessez cela, pour l’amour de Dieu, s’écria-t-elle, et ne parlez pas ainsi. Que signifie tout cela ?
— Un festin de cérémonie, miss Hope.
— Et qu’est-ce cela ? demanda-t-elle impatiemment en indiquant la montagne de sucre.
— Le gâteau de noces, madame Angus.
La jeune fille s’empara de l’objet du litige et le replaça à la vitrine. Puis elle revint s’asseoir à la table et, après y avoir planté ses deux coudes élégants, dévisagea le jeune homme avec une expression qui, sans être précisément hostile, n’en trahissait pas moins quelque exaspération.
— Vous ne me donnez pas le temps de penser, dit-elle.
— Pas si bête, répondit-il, je ne possède pas pour rien une humilité toute chrétienne.
Elle ne le quittait pas des yeux, mais, derrière son sourire, ses traits étaient devenus graves.
— Monsieur Angus, dit-elle avec fermeté, avant que vous continuiez vos folies, je dois vous dire, le plus brièvement possible, une chose qui me concerne.