de la peine & de la difficulté : d’où il
arrive qu’ils s’en dégoutent, qu’ils la
négligent, & qu’ils n’y reviennent plus
que malgré eux, principalement si on
les a repris avec aigreur. C’est donc
pour cela même qu’il faut égaiier leurs
premières études, surtout la lecture
qui est comme la clef des sciences, &
Locke,
Educat. des
enfants. §. 153.]] ne les leur jamais faire envisager
comme une occupation sérieuse,
mais comme un divertissement des
plus utiles aux personnes bien nées,
dit M. Locke. Si l’on observe les
enfants, on verra qu’ils prennent
beaucoup de peine pour apprendre
plusieurs jeux, qu’ils regarderoient
comme une occupation & une tâche,
& qu’ils prendroient dèslors en aversion,
si on leur ordonoit de s’y appliquer.
Je dois avertir, dit encore M. Rollin, qu’il y auroit un extrême danger à faire d’abord aux enfants de la lecture un travail sérieux, & à leur montrer le moindre chagrin, lorsqu’ils n’y réussissent pas bien. Peut-être est-ce là une des causes du dégout que plusieurs enfants contractent dèslors, & qu’ils conservent toute leur vie pour tout ce qui