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ses de fréquenter si longtems les Ecoles, auroient aussi pu rendre plus de service à leurs parents.

Ce sont ces longueurs & ces fatigues de la mémoire & de l’esprit d’un Enfant, qui commence seulement à se déveloper, à mésure qu’il commence à articuler des sons & des mots, qui causent tant d’éloignement de l’Ecole & de dégout des livres dans cet âge tendre, où l’on devroit au contraire tout faire faire, sinon encore par raison, du moins par inclination & par forme d’amusement.

Ce point semble à présent si intéressant à de très-habiles gens, que plusieurs ont doné au Public des ouvrages sur cette matière.

J’espère qu’on ne se plaindra pas que celui qui comprend mes syllabaires soit trop étendu pour des Enfants, quand on considèrera qu’il ne sera nécessaire d’en faire usage que quand ils auront été bien exercés avec les Dés, ou sur les grandes feuilles ou placards dont je parlerai ; en sorte qu’on ne le leur donera que pour les perfectioner & les acoutumer à lire des caractères plus menus. D’ailleurs plusieurs des ouvrages composés depuis peu dans ce