cinq & six lettres, tant pour le Latin que pour le François. Voici ce qui m’y a porté.
En jettant les Enfants indistinctement dans la lecture de toutes sortes de syllabes & de mots, immédiatement après le petit Ba be bi bo bu &c, selon l’ancienne Méthode, ils ne peuvent que très difficilement & par hazard mettre de la différence entre diverses voiièles composées qui s’écrivent de même, tandis qu’elles se prononcent V. ch. 2. pag. 10.]] différemment. J’en dis autant des voiièles composées & des diphtongues qui s’ortographient de la même manière, quoique la prononciation en soit très-différente.
La raison en est qu’ils n’en seront pas venus là par dégrés & par principes, & que les Maîtres se seront contentés de leur dire par exemple le son jé pour j’ai, & celui de vrè pour vrai, sans leur dire que l’un se prononce toujours comme un é fermé & l’autre comme un è ouvert ; en sorte que si dans la suite les Enfants prononcent bien ces mots, ce ne fera que par un pur hazard.
C’est pourquoi j’ai cru devoir rassembler toutes ces syllabes & les mettre