tions qui existaient entre l’amphithéâtre de Poitiers et ceux de Rome et de Nîmes.
GRAND AXE TOTAL. |
PETIT AXE TOTAL. |
GRAND AXE DE L’ARÈNE. | |||
Colisée (Rome), | 205m » | 171m » | 93m » | ||
Arènes de Poitiers, | 155 80 | 130 50 | 72 30 | ||
Arènes de Nîmes, | 129 » | 97 78 | 69 40 |
PETIT AXE DE L’ARÈNE. |
ÉPAISSEUR DES BATIMENTS. |
ÉLÉVATION DE L’ÉDIFICE. | |||
Colisée (Rome), | 59 » | 56 » | 52 » | ||
Arènes de Poitiers, | 47 » | 51 73 | 27 64 | ||
Arènes de Nîmes, | 38 17 | 29 80 | 21 » |
Lorsque les idées religieuses que le Christ avait apportées au monde eurent renouvelé la société païenne, les jeux du cirque durent perdre de leur prix aux yeux des populations chrétiennes. Ils leur rappelaient moins encore la magnificence de leurs maîtres et les plaisirs de leurs ancêtres que le sang de leurs martyrs, et tout porte à croire qu’à Poitiers comme ailleurs, elles vengèrent sur des murailles inertes les crimes qu’une odieuse persécution y avait fait commettre.
Dès le VIe siècle, la destruction de l’amphithéâtre de Poitiers dut être un fait accompli, et depuis lors, si son squelette abandonné retrouva quelquefois une vie éphémère, ce fut dans ces moments critiques où les défenseurs de la cité des Pictons durent s’en servir, en raison de sa situation dans le suburbium, hors des murs, comme d’un avant-poste formidable contre les ennemis qui se succédèrent dans ces temps de luttes barbares.
Puis ses pierres furent arrachées pour en construire des fortifications grossières, ses ornements décorèrent les temples, et il ne fallut, pour le conserver tel qu’il apparaissait encore il y a peu d’années, rien moins que l’usurpation intéressée des pauvres familles qui vinrent se nicher dans ses vomitoires, et se faire de sa ceinture protectrice un abri qu’elles n’eussent pu remplacer et qu’elles protégèrent à leur tour.