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L'HÔTEL DE VILLE.


Ces vingt-cinq Élus formaient le conseil de ville, qui expédiait dans ses séances hebdomadaires les affaires courantes. Les vingt-cinq, réunis aux soixante-quinze bourgeois, s’assemblaient tous les mois : c’était ce qu’on appelait le mois et cent, où se traitaient les questions majeures.

Lecteur, écoutez bien ceci : le maire ne pouvait être choisi que parmi les échevins ou les bourgeois ; et les échevins, à leur, tour, ne pouvaient être pris que dans les soixante-quinze (les bourgeois). Comme on le voit, c’était tout un système de représentation municipale qui doit prouver aux constitutionnels les plus purs qu’ils n’ont rien inventé en ce genre, et que c’est bien avec raison qu’on a dit ces mots profonds : Ce n’est pas la liberté (la bonne, la sage) qui est nouvelle en France.

La ville de Poitiers avait ses armoiries particulières ; les voici: « d’argent au lion rampant de gueules, à la bordure de sable interrompue par le chef, chargée de neuf besants d’or, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lis d’or, rangées en fasce. »

(Voir, à l’appendice le chapitre spécial consacré à ce sujet important.)

Dans la cour de l’hôtel de ville, à droite, se trouve l’ancienne chapelle ou aumônerie de l’échevinage, construite, ainsi que la librairie ou bibliothèque qui se trouve au-dessus, en 1460.

Aujourd’hui cette chapelle sert de magasin aux châssis