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APPENDICE.

chose, et c’est avec intention et après sérieuse et très-sérieuse réflexion que nous en avons proposé l’adoption, et que nous le maintenons comme plus convenable, et voici pourquoi :

A part sa forme en accolade — d’un usage général aujourd’hui — cet écusson reproduit les scels « au Lion » les plus anciens, ceux du XIVe siècle : il a donc en sa faveur son âge qui le rapproche d’autant plus de l’origine même à laquelle il a dû son existence. Or, on sait qu’en fait de blason, les pourtraictures primitives sont les plus exactes et les plus authentiques.

D’ailleurs, il nous paraît tout naturel de voir dans la manière dont le chef de France fut appliqué superposé en la partie de l’ancien écu poitevin qui constituait son propre chef, à l’époque la plus rapprochée de cette concession glorieusement honorable, une signification dont nous avons le droit, je dirais presque le devoir, de respecter la forme matérielle, pour ne pas nous exposer à en altérer le véritable caractère.

Disons donc en concluant :

Les armoiries de la ville de Poitiers sont : « d’argent au lion rampant de « gueules ; à la bordure de sable interrompue par le chef, chargée de neuf « besans d’or ; au chef d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or, rangées en « fasce. »