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CHAUVIGNY.

ou en maçonnerie ; c’étaient sans doute les sépultures des principaux Francs tués dans la mêlée.

Pour plus de détails, v. un article de M. Saint-Hipolyte. — Mémoires de la Soc. des antiq. de l’Ouest, 1844.

Chauvigny. — Si nous étions au temps des Romains, la voie ferrée qui reliait la capitale des Pictons (Poitiers) avec celle des Bituriges (Bourges) nous conduirait directement au gué des Chirets, où cette voie traversait la Vienne. De là vous verriez avec plaisir le charmant paysage à l’horizon duquel se dresse la ville des preux, avec son château en ruines et sa basilique restaurée. Mais nous sommes en plein XIXe siècle ; la route roya..., nationa..., impéria..., puis encore nationale de Poitiers à Avallon, vous conduira donc tout simplement, et par une ligne légèrement inclinée sur la gauche de la voie romaine, au but de ce voyage.

Visitez l’église de Notre-Dame et sa curieuse abside ; visitez ce précieux échantillon de l’art roman que l’on nomme Saint-Pierre de Chauvigny, et que l’administration des monuments historiques arrachait, il y a quelque temps, au désastre qui le menaçait ; accordez enfin quelques instants aux ruines de ce château. Il nous doit de n’être plus exposé à devenir une carrière civile après avoir abrité les fils de ce René de Chauvigny, ce preux des preux, qui eut l’honneur de désarçonner Saladin dans un tournoi, et qui, dans un combat sanglant, se précipita seul avec tant d’impétuosité sur les Sarrasins, qu’ils s’enfuirent en s’écriant : Les chevaliers pleuvent, devise adoptée depuis lors par la maison de cet illustre guerrier.

Tous ces souvenirs, le château de Chauvigny les gardera jusqu’à ce que l’État, qui par nos soins en est devenu propriétaire, soit rayé, lui aussi, de la liste des propriétaires.

Ce n’est point précisément là que tendrait certaine école, qui serait portée, au contraire, à faire de l’État le seul et unique propriétaire de toutes choses. Et pourquoi pas ?