noble exemple du magistrat civil fut pour beaucoup dans le résultat glorieux qui préserva des horreurs du pillage ses concitoyens sauvés.
Honneur au maire Le Bascle !!
Inscrivez donc ce nom, digne d’être mieux connu, au front du boulevard nouveau qui va aboutir à la tour historique que nous avons sauvée parce que, en 1569, elle contribua puissamment, elle aussi, à sauver nos pères.
Du carrefour des Quatre-Vents une rue nouvelle aboutira bientôt au Pré-l’Abbesse, à ce lieu de faible résistance, qui eût livré la ville aux assiégeants de 1569, si les corps et les cœurs ne se fussent pas substitués aux murailles croulantes et aux remparts défaillants ; appelez-la rue de Daillon !
Et à ceux qui vous diraient d’un certain air :
« Daillon ! qu’est-ce que cela ? » vous répondrez :
« Cela est le nom d’un homme qui fut avec honneur gouverneur du Poitou pendant près de vingt-huit années et dans des jours très-difficiles ; d’un homme qui mérita, par son expérience reconnue, ce compliment du jeune Guise, accouru sous ses ordres : « Privé des leçons et des exemples de mon père, je « n’ai trouvé que vous qui puissiez le remplacer et m’apprendre l’art de la « guerre. » C’était le nom d’un homme qui, se souvenant qu’il était le petit-fils du vigoureux soldat qui avait défendu, pendant onze mois, Fontarabie contre toutes les forces de l’Espagne, vint imiter ce noble exemple en s’enfermant dans nos murs pour s’y ensevelir, s’il le fallait, avec nos pères.
« Et il n’y vint pas seul, à ce poste périlleux ; et quoiqu’il ne fût pas Poitevin, il y amena ses trois frères, dont aucun ne s’épargna pour le salut commun ; pas même l’évêque nommé de Luçon, l’abbé des Chastelliers, qui se chargea de la police de la ville, et, à la tête de cent hommes, parcourait, à chaque alarme, les rues de la