cins portent un nom qui n’a réellement, lui aussi, de signification qu’à l’aide de celui de sa mère.
Le nom de la Baume, seul, n’a pas de sens ; mais « la Baume des Capucins » a la signification religieuse que leur donnait la langue de nos pères. Si l’on supprimait l’un, respecter l’autre serait un acte d’ignorance inintelligente qui n’aurait pas d’excuse dans une ville dont chaque rue possède un Collége où l’on enseigne le français.
Et la rue de Blossac actuelle, que deviendrait-elle ? Rue de l’Arsenal, sans doute ?
Pour Dieu ! soyons sérieux en matière sérieuse, et ne condamnons pas la ville de Poitiers à perpétuité au souvenir désobligeant que rappelle ce nom, qui est un mensonge et une sottise. (V. p. 314.)
Arsenal ! Arsenal de quoi ? de foin : car il n’y a jamais eu que cela sous ce toit si modestement approprié à la chose ; mais un arsenal de foin est tout simplement « une grange » ; et, en vérité, notre arsenal de Poitiers n’est que cela, depuis surtout qu’il a perdu de l’ampleur de son enceinte. Appliquant donc le mot à la chose, on devrait appeler l’ancienne rue de Blosac d’un nom qui aurait au moins le mérite d’être vrai pour ceux qui en savent la véritable origine, et qui, pour les non-initiés, pourrait paraître faire revivre, à l’aide d’un heureux double sens, la mémoire d’un mathématicien célèbre, à son tour baptisé Poitevin.
Va donc, si l’on y tient, pour le nom de la rue de la Grange ! ! !
On nous pardonnera cette plaisanterie qui répond à une autre.
Parmi les souvenirs poitevins qu’il ne faut pas laisser mourir et qu’on doit, au contraire, faire vivre, parce qu’ils sont l’honneur de nos pères, nous citerons ceux qui se rattachent au siège de 1569.
Ce n’est pas là de la politique, et nous n’en sommes