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UN BAPTÊME À FAIRE.

de la patronne de Poitiers, sainte Radégonde. On fera bien de trouver place, là ou là, pour l’ami de cette sainte reine, pour Fortunat, le grand évêque de Poitiers, le poëte pieux qui fut, dans la Gaule chrétienne, le dernier représentant de la littérature ancienne.

Si la rue que les gamins avaient, justement alors, appelée rue « Mal-Persée » (v. p. 109), attendait un baptême définitif, nous proposerions le nom de Sainte-Croix, qui aurait, à Poitiers, le mérite de rappeler autre chose qu’un monument détruit et ressuscité.

On aurait raison de mentionner quelques noms des vieux maires de Poitiers. Celui d’Irland siérait bien à la rue qui, rayonnant de la nouvelle Préfecture, aboutira provisoirement à l’emplacement de l’ancien logis de « l’Écossais docteur » (v. p. 36), dont les descendants fournirent à notre cité, jusqu’au commencement de ce siècle, des administrateurs intègres et dévoués.

Le nom de Girouard, le sculpteur du monument de Louis XIV, de la façade des Augustins, etc., pourrait se lire convenablement non loin des lieux que son ciseau facile décorait d’œuvres qui n’étaient pas sans mérite.

Jean Bouchet, l’auteur de la première histoire du Poitou, et qui a mérité de voir un de ses nombreux ouvrages occuper une place parmi les « Mémoires relatifs à l’histoire de France », ne devrait pas être oublié.

Nous avons dit, en la page 71, à peu près ce que nous pensions du nom de la rue du Collége à remplacer par celui de rue du Lycée.

C’est un nom grec, c’est plus savant ; cela n’est pas absolument politique ; va pour le mot Lycée.

Mais quel nom donnerait-on à la petite place qui précédera la rue du Lycée, et d’où rayonneront les cinq rues dont elle sera le centre ?