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AQUEDUC DE L’ERMITAGE.

Prix de la pension pour l’année scolaire, 500 fr. ; bourses et demi-bourses en faveur des pauvres, payées par les départements, les communes ou les bienfaiteurs, 450 fr. et 225 fr.

Ami lecteur, nous serions bien trompé, si, parmi les choses réellement intéressantes que vous aurez pu noter dans notre petit livret, celle-ci n’obtenait pas sur votre carnet de voyageur une mention toute spéciale.

Les ruines de notre aqueduc romain sont si près de là qu’en vérité nous ne saurions les classer en dehors de notre extrà-muros. Donc, en sortant de chez les Frères de Saint-Gabriel, faites quelques pas hors de la ville, suivez à gauche, et bientôt vous apercevrez le curieux objet de cette pointe à travers champs.

342. — Aqueduc de l’Ermitage. — Ces restes d’un ancien aqueduc, appelés aussi les arcs de Parigny ou de Parigné, sont situés à gauche de la route de Poitiers à Bordeaux, à environ deux kilomètres et demi de la ville. Cet aqueduc amenait à Poitiers, au temps des Romains, la source de Fontaine-le-Comte. Il était souterrain dans une grande partie de son parcours ; mais à l’ermitage il avait un vallon à franchir à ciel ouvert, et on y voit les ruines de cette œuvre, gigantesque autrefois, et qui va bientôt être anéantie par l’action destructive de la pluie et des hivers.

Notre gravure reproduit les trois arcades encore debout après tant de siècles, qui encadrent le paysage au fond duquel se dessine vaguement la ville de Poitiers. Plusieurs aqueducs ou branches d’aqueducs fournissaient à la cité des eaux abondantes, et ils accusent son importance sous les Romains et les soins que mettaient nos vainqueurs à doter les vaincus des bienfaits de leur civilisation.

(V. sur ce sujet l’excellent travail de feu M. Duffaud, ingénieur des ponts et chaussées. Mém. de la Société des antiq. de l’Ouest, 1854.)