asile un certain nombre de vieillards indigents, et, comme fondé de pouvoirs de MM. les abbés Lepailleur et Lelienne, supérieurs de l’Institut, il acheta, le 13 août, à la barre du tribunal, la maison de Bel-Air et ses dépendances, au faubourg de la Tranchée.
Depuis, d’autres dons et d’autres prêts ont permis de faire quelques annexes et de construire le grand pavillon des hommes.
La chapelle romane, dont la flèche domine le faubourg, et qui deviendra plus tard une église, continuera les traditions de la chapelle de Saint-Jacques dont elle porte déjà le nom.
C’est au commencement de 1857 que les Petites-Sœurs ont pris possession de la maison de Bel-Air, qui reçoit déjà 80 vieillards indigents de l’un et de l’autre sexe, soignés par 18 Religieuses.
Il était temps que la charité, sans cesse et toujours à propos ingénieuse dans ses admirables inventions, vînt ouvrir ces deux asiles aux vétérans de la misère que chassent impitoyablement de nos hospices le flot toujours montant des enfants trouvés et la décroissance toujours grandissante des ressources fournies aux établissements officiels.
Il est juste de dire, à l’honneur de l’excellente population poitevine, que les Petites-Sœurs ont trouvé dans toutes les classes, et particulièrement chez les marchandes de nos marchés publics, l’accueil sympathique, le concours généreux et empressé que méritait leur dévoûment.
Presque en face du séjour des pauvres se trouve un asile ouvert à des infortunes, hélas ! non moins dignes d’intérêt.
342. — Institution des sourds-muets des Frères de Saint-Gabriel. — En présence du nombre toujours croissant des sourds-muets, et touché du malheur de milliers d’âmes privées des consolations de la religion, le P. Deshayes, supérieur général des congrégations de Saint-Laurent (œuvre dont nous avons vu l’origine toute