pierre, in lapidum volturas (ce sont les termes d’un manuscrit qui remonte à l’année 1130), pour soutenir ces masses, on dut multiplier les colonnes : on en construisit donc deux rangées nouvelles dans la nef principale, et les bas-côtés furent eux-mêmes divisés chacun par un rang de colonnes. La nef médiane vit donc sa largeur considérablement diminuée : c’est-à-dire qu’au lieu de 15 mètres elle n’eut plus que 8 m. 50 c. — Dès lors sa longueur devenait trop considérable. Or, les nouvelles constructions donnant à l’église une travée et demie de moins, les proportions sont celles-ci :
Longueur totale, 60 mètres.
Largeur entre les colonnes de la nef principale, 8 mètres 50.
Ces proportions ne devront rien avoir, il nous semble, de choquant pour l’œil, à l’intérieur.
Extérieurement, il est vrai, l’église aura l’air d’être carrée ; mais, au dedans, elle aura, par suite de ses divisions intérieures, un aspect suffisamment régulier.
Quant au clocher, ou plutôt à la tour (car si ce que nous appelons le clocher de Saint-Hilaire remonte à Fridolin, ce ne peut être qu’une tour, les cloches n’ayant été inventées très-probablement qu’au VIIe siècle), — dont la base, selon certains antiquaires, peut remonter à la construction faite par Fridolin, il devra se fondre dans l’église ; les murs qui la ferment au couchant et celui dans lequel est percée la porte qui communique de la sacristie actuelle à l’église seront abattus, de telle sorte qu’en entrant par la porte latérale du côté nord, on devra apercevoir la chapelle de la Sainte-Vierge. Et alors que deviendra la sacristie ? Tout naturellement elle sera supprimée ; et, comme une sacristie est indispensable, hélas ! à une église, nous proposons tout de suite, et dès à présent, d’en construire une nouvelle sur le sol du square qui a toujours été regardé comme une annexe de l’église.
(V. sur l’église de Saint-Hilaire le remarquable Essai historique de M. de Longuemar. — Mémoires des antiquaires de l’Ouest. 1856.) — Voir à l’appendice.