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SAINT-HILAIRE-LE-GRAND.

abbés de Saint-Hilaire ; de saint Fortunat, le savant évêque de Poitiers (VIe siècle) ; de Gilbert de la Porée, mort en 1154, laissant, malgré quelques erreurs, la réputation d’un savant estimé. Boulainvilliers prétend aussi que le cœur d’Aliénor d’Aquitaine y avait été déposé dans un beau mausolée.

Ces tombeaux ont disparu. Celui que l’on remarque dans la petite crypte placée en avant du chœur, et qui est en marbre blanc, de forme semi-cylindrique, rappelle par ses sculptures la décadence de l’empire romain ; on serait même tenté de croire, en y voyant la croix, l’étoile, le poisson et tous les emblèmes que les chrétiens avaient adoptés au temps des persécutions contre l’Église, qu’il dût renfermer un personnage mort avant l’époque où la conversion de Constantin rendit, avec la liberté religieuse, ces symboles inutiles et par suite moins fréquents.

Cependant, suivant quelques attributions traditionnelles fort respectables, ce tombeau aurait été primitivement celui de saint Hilaire, ou de sainte Abre, sa fille. Nous constatons cette opinion sans la partager.

Le Chapitre de Saint-Hilaire, dont un des membres était chargé d’administrer le baptême aux enfants des trois paroisses qui relevaient de sa juridiction, baptisa par immersion jusqu’à une époque assez rapprochée de nous, et dom Fonteneau parle d’une grande cuve carrée en marbre et d’une piscine ronde existant dans le transsept du côté de l’épître, qui servaient à cet usage. Ces deux objets figurent encore dans un plan de l’église de 1762.

Le pupitre du chœur se distinguait entre tous ceux des Chapitres de Poitiers. Il représentait deux aigles énormes en cuivre, ayant pour piédestal des lions de grande dimension. Tout cela a suivi les anges et les saints d’argent doré qui décoraient les reliquaires. L’impitoyable creuset de la cupidité a fait disparaître ainsi des œuvres dont la perte, au seul point de vue de l’art, est irréparable.

Nous avons parlé de la chapelle du Miracle des clefs :