de saint Nicolas (6 décembre), créées par lettres patentes du 28 septembre 1577, elles passèrent dans la famille de Goret en 1646.
Adjugées à la communauté des Hospitalières, le 21 janvier 1704, au prix de 11 000 livres, elles ne furent point enclavées dans l’enclos de ces Religieuses, sur l’opposition que fit le corps de ville à leur demande. En 1728, les Hospitalières affermèrent les bancs et boutiques au prix de 110 livres par an, et en 1775 au prix de 370 livres par an.
En 1753, quatre nouvelles foires furent établies, au 13 janvier, au lundi des Rogations, au 26 juin et au 1er septembre, ce qui n’empêcha pas le commerce de Poitiers de demander et d’obtenir, par ordonnances du 19 mars 1829, une troisième foire de huit jours pour le 16 mai. Les deux plus anciennes sont encore les plus fréquentées
Au reste, à Poitiers comme partout ailleurs, les facilités de communications, jointes aux ressources qu’offrent les magasins de la ville, de mieux en mieux approvisionnés — si toutefois la pompe aspirante de Paris ne les met pas à sec eux-mêmes — tendent à annuler complètement ces antiques réunions, où le commerce, fort restreint alors, était obligé de venir chercher un aliment à son activité. (V. le Mémoire de M. Rédet sur les Halles.)
Les Halles, devenues propriété communale, ont été reconstruites en 1835, sous l’administration de M. Régnault de Lapparent, maire de Poitiers. Elles ont coûté 100 000 fr., et sont actuellement affermées 10 425 fr.
Hôtel des Halles. — Derrière les Halles, qui étaient protégées sur leur façade par une tour et un pavillon, se trouvait l’hôtel des Halles, qui avait été habité par les seigneurs de ce fief, et dans les derniers temps par les gouverneurs de la ville : sa cimétrie et structure le mettant hors d’insulte et en seureté contre les émotions populaires.
Sur une partie de l’emplacement de cet hôtel, qui appartenait depuis 1704 aux Hospitalières, se trouve aujourd’hui établi le Minage.