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SAINT-ÉTIENNE. — MAISON DE LA RENAISSANCE.

gences auxquelles on aura toujours tort de sacrifier quelque chose, parce qu’on ne les satisfera jamais ?

Marché de Notre-Dame. — Avant de quitter la place de Notre-Dame, constatons que le dégagement avantageux dont l’église est l’objet, dans la plus grande partie de son pourtour, est dû à l’établissement fait en 1860-61 du marché couvert situé au nord, et qui offre aujourd’hui son abri à l’approvisionnement de la cité et aux nombreux industriels qui y étalent leurs indispensables produits.

Saint-Étienne. — La rue qui débouche de l’Est sur la place de Notre-Dame se nomme ainsi du nom de l’église paroissiale de Saint-Étienne, qui était située au coin de la rue et de l’ancienne impasse Saint-Étienne. C’était un édifice de peu d’importance, et qui menaçait ruine au moment de la Révolution, de telle sorte qu’il était alors question de le démolir. Des propriétés particulières s’élèvent à sa place.

Maison de la Renaissance. — En nous dirigeant sur la rue du Marché, nous verrons sur notre main gauche, no 21, une petite maison dont la façade gracieuse fixera nécessairement votre attention.

Lors même qu’on ne lirait pas sur des cartouches au-dessous de deux de ses croisées la date de 1557, on lui assignerait assurément son âge, qu’elle porte écrit en toutes lettres sur son front rajeuni et mutilé par l’industrie.

Nous regrettons vivement que les recherches de nos devanciers et les nôtres ne nous aient pas permis de lire aussi bien sur cet écusson chargé d’une tour, que vous voyez dans un cartouche au-dessus de la deuxième fenêtre du premier étage.

Nous eussions voulu pouvoir vous dire le nom du propriétaire qui ne rougissait pas d’adresser à tous les passants, au milieu du doute qui se glissait déjà si fière-