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NOTRE-DAME-LA-GRANDE.

et lui donne l’aspect d’une colonne torse, ce personnage dans l’attitude du recueillement, est sans contredit saint Joseph, dont la figure se trouve toujours mêlée, dans l’iconographie chrétienne, à ces scènes des premiers instants de la vie du Sauveur.

On remarquera même qu’il y a beaucoup d’analogie entre sa pose et celle qui lui est attribuée par les grands maîtres dans les innombrables saintes Familles dues aux pinceaux les plus renommés.

Nous ne citerons pour exemple que l’admirable tableau de Raphaël.

Au-dessous de ce personnage, deux autres s’embrassent avec effusion ; c’est sans doute la traduction de ce verset bien connu du psaume 84 :

Misericordia et veritas obviaverunt sibi,
Justitia et pax osculatæ sunt.

Si l’on objecte que l’un des personnages symboliques porte une figure virile, puisqu’il est incontestablement barbu, nous dirons avec M. Lecointre qu’il n’est pas étonnant qu’un artiste imbu des traditions byzantines ait symbolisé sous les traits d’un homme la Miséricorde, dont le nom grec Ἔλεος est en effet du genre masculin.

Dans une note manuscrite qu’il nous a communiquée, M. Lecointre propose une autre explication. Pourquoi ne verrait-on pas, dans ce personnage assis, le père de l’enfant prodigue ? Il attend le retour d’un fils égaré, dans les bras duquel il va s’élancer dès que ce fils, chéri malgré ses erreurs, reviendra chercher un asile sous le toit paternel. Ce qui exprimerait toujours, du reste, l’idée du pardon accordé au repentir.

À l’étage qui domine immédiatement la frise, les huit arcades ou niches cintrées renferment huit statues assises ; l’étage supérieur contient six arcades renfermant autant de statues debout.

Aux deux extrémités de cet étage, deux personnages décorés des attributs de l’épiscopat représentent sans doute saint Hilaire, le grand docteur poitevin, et saint