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NOTRE-DAME-LA-GRANDE.


Texte composé du verset 15, ch. XVIII du Deutéronome, et de la fin du verset 36, ch. III de BARUCH.

post hæc in terris visus est et cum hominibus conversatus est.

Baruch, verset 38.

Enfin la prophétie d’Isaïe (ch. XI, vers. 1).

egredietur virga de radice jesse, et flos de radice ejus ascendet.

Les prédictions vont s’accomplir ; un ange annonce à Marie qu’elle sera mère, et que d’elle sortira le rameau de la tige de Jessé, que l’on voit lui-même accroupi, la tête ceinte de racines, d’où s’élève une tige couronnée d’un lis.

Le calice de cette fleur brillante sert lui-même d’appui à la colombe, emblème de l’Esprit-Saint. Cette tige, signe du salut, est adorée par les gentils, que représente un chevalier dont le buste a été mutilé au XVIe siècle.

A droite du cintre de la porte, la sculpture représente la scène de la Visitation. Nazareth et Jérusalem sont presque sur le même plan, et la cité ne se distingue de l’humble village que par ses tours, ses murailles, et par son temple, au sommet duquel brille par anticipation la croix du Fils de l’Homme.

Plus loin, la Vierge devenue mère est couchée dans son lit, d’où elle tend la main à son Fils reposant dans la crèche, et séparé de l’âne et du bœuf par une simple claie. On n’aperçoit que leurs têtes, dont le souffle semble réchauffer le nouveau-né.

Aux pieds du lit de la sainte Vierge, deux femmes plongent l’enfant dans un vase en forme de coupe et lavent son corps. Cette scène naïve a été reproduite quelquefois dans les vignettes des manuscrits du moyen âge.

Ce personnage assis, la tête appuyée sur sa main droite, et derrière lequel se dresse une petite colonne ornée d’un cordon de perles qui serpente autour d’elle