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MUSÉE DES ANTIQUITÉS DE L’OUEST.

Nous parlerons plus loin, avec détail, de notre vieille Université, à propos du couvent des Jacobins où se tenaient les séances officielles.

Nos comptes réglés avec les Facultés, quittons pour un moment la cour où vous voyez quelques cintres provenant (1860) des cloîtres de l’église de Notre-Dame (située en face) offrant à des plantes grimpantes leur solide et élégant appui, et, plus loin, un énorme sarcophage à deux places trouvé à Saint-Pierre-les-Eglises (Vienne).

Nous sommes sous le porche qui nous a donné entrée dans le palais de l’Université ; pénétrons par la porte à gauche, si elle est ouverte (si elle est fermée, l’appariteur, logé en face, vous l’ouvrira), dans une vaste salle où sont un peu entassés, il faut l’avouer, faute d’espace, les débris de sculpture et d’architecture des siècles passés.

Musée des antiquités de l’Ouest. — Cette collection, commencée vers 1820 par M. l’abbé Gibault, professeur à la Faculté de droit et conservateur de la bibliothèque de Poitiers (dont nous redirons plus loin d’autres services), puis continuée par la Société des antiquaires de l’Ouest à dater de 1834, fut, en 1836, déposée dans le temple de Saint-Jean, d’où elle dut, en 1854, être transportée là où vous la voyez, par les soins de la compagnie et à frais communs avec la ville qui y affecta 500 fr.

L’appariteur pourra, si vous le souhaitez, le catalogue imprimé en mains, vous donner des détails complets sur les divers objets qui solliciteront votre curiosité. — Et voici le sommaire, un peu pêle-mêle, comme la collection elle-même, des plus intéressants.

Les deux statues en pierre (150-151) que vous voyez défendant pour ainsi dire les deux côtés de la porte ont été sauvées de la destruction du portail de la juridiction consulaire (v. la page 219) ; elles vous donneront une