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LE GRAND SÉMINAIRE, AUTREFOIS LES CARMÉLITES.
ORTA TRIBULATIONE MAGNA,
PULSIS VIRGINIBUS SACRIS,
VASTATUM AC DIU VIOLATUM,
TRANQUILLIS TANDEM TEMPORIBUS,
REGIS LUDOVICI XVIII MUNIFICENTIA
RESTAURATIS ATQUE AMPLIFICATIS
MONASTERII ÆDIFICIIS
INDUCTISQUE CLERICIS SEMINARII
CUM S. THEOLOGLE MAGISTRIS
ET RECTORE REV. D. MICHÆLE MESCHAIN
RECONCILIAVIT SACRISQUE RESTITUIT,
XVI KAL. DECEMBRIS ANNO MDCCCXXIV.
ILLmus AC REVmus D. D. J. B. DE BOUILLÉ, EP. PICT.
Domum tuam
Decet sanctitudo, Domine.

Le 5 juillet 1660, Louis XIV, revenant de la frontière d’Espagne avec sa mère Anne d’Autriche et son épouse Marie-Thérèse, posa la première pierre de ce monument, laquelle fut bénite par Gilbert de Clérembauld, évêque de Poitiers. Il fut dédié par Antoine Girard, évêque de Poitiers, le 5 juillet 1699, sous l’invocation de la sainte Vierge. Cette chapelle fut pillée et profanée pendant la Révolution, et divisée en plusieurs étages pour servir de salles et de dortoirs aux hôtes du dépôt de mendicité du département de la Vienne, établi dans l’ancien monastère des Carmélites.

Après la Restauration, le concours du roi Louis XVIII et le zèle du clergé lui restituèrent sa splendeur primitive, et elle fut réconciliée par Mgr de Rouillé, évêque de Poitiers, le 16 novembre 1824.

Au moment où éclata la Révolution, le grand séminaire était établi, comme nous l’avons vu, dans les bâtiments qui forment aujourd’hui l’Hôtel-Dieu. Il était tenu par les Lazaristes.

Avant d’entrer au grand séminaire, les aspirants au sacerdoce passaient un peu plus d’un an dans le séminaire de Saint-Charles ou petit séminaire, dont il sera parlé plus loin, également tenu par les Lazaristes, et où