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CHAPELLE DE SAINTE-CATHERINE.

Dans la chapelle de ce transsept, qui est spécialement dédiée à saint Fiacre, patron des jardiniers, vous verrez plusieurs statues modernes dues à l’atelier de sculpture religieuse dont nous avons parlé page 162.

Ne blâmez pas trop certains anachronismes que les artistes ont dû subir, de par la volonté des donateurs : dura lex, sed lex.

Ainsi, par exemple, le bon saint Isidore, le patron des laboureurs, a dû revêtir un costume qui ne rappelle guère le XIIe siècle, et, n’était la ceinture qui lui fut laissée par grâce spéciale, en sa qualité d’Espagnol, rien n’exprimerait dans cette image les idées qu’elle aurait dû représenter avant-tout. Dura lex, sed lex.

Quand donc l’art religieux ne sera-t-il plus condamné à des exigences aussi regrettables ?

On pourrait me répondre, il est vrai, que l’artiste ne devrait pas les subir, et peut-être n’aurait-on pas complètement tort.

(Pour plus de détails, v. notre Mémoire historique sur l’abbaye de Montierneuf, honoré d’une mention par l’Institut, et publié par la Société des antiquaires de l’Ouest en 1844.)

Chapelle de Sainte-Catherine. — En sortant de l’église de Montierneuf, à l’extrémité de l’avenue qui le précède, à droite, vous verrez une petite chapelle : c’est la chapelle de Sainte-Catherine.

Remontant à une date reculée et depuis longtemps abandonnée, elle a été ravie à des usages profanes par M. le curé actuel (M. Dubois), qui l’a restaurée pour qu’elle pût servir de lieu de réunion destiné à de pieux exercices.

A côté se trouve une bibliothèque populaire, composée de bons livres qui sont donnés en lecture pour combattre, au sein de la religieuse population de cette paroisse, les enseignements malsains qui, quoi qu’on en dise ne sauraient élever le niveau de la vraie moralité et de la véritable honnêteté, surtout lorsqu’ils se répandent dans un milieu d’où la bonne politique seule devrait les faire