Page:Chergé - Guide du voyageur à Poitiers et aux environs, 1872.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.
189
L’HÔTEL-DIEU.

études et les compositions les plus remarquables présentées aux concours.

Tous ces motifs d’émulation, toutes ces conditions favorables ont, depuis quelques années, et sous l’habile impulsion de directeurs capables et dévoués, augmenté le nombre des élèves et élevé le niveau de cette École ; mais elle aura toujours à lutter contre la force même des choses, qui maintiendra le personnel étudiant à un chiffre toujours trop restreint.

En effet, si le nombre des élèves de cette École n’est pas aussi grand qu’on pourrait le désirer, ce résultat nécessaire doit être attribué à la multiplicité, fâcheuse à notre avis, de ces sortes d’établissements qui ne devraient être accordés qu’aux grands centres d’instruction publique.

Voici quelles sont les chaires de l’École de médecine de Poitiers : Clinique interne, avec un chef de clinique ; — id. externe et médecine opérat. — Pathologie interne. — id. externe. — Accouchements et maladies des femmes et enfants. — Anatomie et physiologie, avec un chef des travaux anatomiques. — Histoire naturelle médicale. — Chimie et pharmacie. — Matière médicale et thérapeutique. Ces divers cours sont faits par huit professeurs titulaires, trois professeurs adjoints et cinq professeurs suppléants. L’un de ces derniers est chargé des fonctions de chef des travaux anatomiques. — Deux élèves sont attachés aux cours d’anatomie et de chimie, le premier en qualité de prosecteur, le second comme préparateur.

L’Hôtel-Dieu. — L’Hôtel-Dieu, hospice civil et militaire, était, au moment de la Révolution, le grand-séminaire.

À cette époque, on n’avait plus besoin de prêtres ; mais les progrès de la civilisation et de la liberté n’avaient pu empêcher qu’il y eût encore des malades et des pauvres. On les logea donc dans la demeure des lévites du Seigneur, qui furent plus tard, à leur tour, mis à la place des Carmélites ; nous en parlerons bientôt. Ils ob-